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Située sous la vessie, la prostate est une des glandes de l’appareil génital masculin, indispensable à la production de spermes ou liquide séminal. En se contractant, elle contribue également à la production d’orgasme aussi appelée éjaculation. L’activité de la prostate provient de l’hormone masculine appelée testostérone, qui lui est sécrétée par les testicules. Entourée d’une « capsule » fibro-élastique, la prostate entoure à son tour l’urètre, le canal qui conduit l’urine vers l’extérieur.
Avec l’âge, les hommes sont de plus en plus sujets au cancer de la prostate. En général, la maladie se développe à partir des cellules de revêtement de la glande génitale, c’est-à-dire dans la zone périphérique, située à proximité du rectum ; c’est ce qu’on appelle cancer adénocarcinome. Rares sont les cancers de la prostate de type carcinomes et sarcomes. Ce sont des cancers localisés dans les cellules les plus petites comme la partie centrale qui est la base même de la glande ou encore la partie de transition. Cette dernière est naturellement petite, mais on peut constater une augmentation de volume chez les hommes âgés ; cette maladie s’appelle hypertrophie bénigne de la prostate
Les cancers prostatiques se traduisent par une anomalie dans la division d’une cellule normale. La cellule cancéreuse se prolifère ensuite de manière incontrôlée. Une masse de cellules malignes favorise la formation de tumeurs qui grossit peu à peu. Les cellules tumorales se développent, de façon à atteindre le tissu prostatique voisin. Ils se dispersent par la circulation sanguine ou lymphatique. D’autres parties du corps sont vite contaminées, à commencer par les ganglions situés à proximité de la prostate et les os. Avec le temps, la tumeur finira par toucher les organes plus éloignés comme le foie.
À l’instar des autres formes de cancers invasifs, le cancer de la prostate se traite suivant une stratégie thérapeutique établie par des médecins spécialisés dans différentes disciplines et des experts d’autres domaines médicaux. Ces derniers discutent le profil du patient dans le cadre d’une Consultation Oncologique Multidisciplinaire (COM) afin de déterminer le type de traitement favorable.
D’une manière générale, il existe plusieurs formes de traitement de cancer à appliquer séparément ou en combinaison selon les variables suivantes :
Si le cancer est encore au stade précoce, le médecin traitant prescrit une surveillance active au patient afin de retarder voire d’éviter le traitement curatif. Cependant, si le cancer a déjà atteint un stade plus évolué, le traitement palliatif s’impose. À l’égard de la chimiothérapie, la biopsie prostatique, l’immunothérapie, la thérapie ciblée ou encore la méthode chirurgicale (ablation de la prostate ou prostatectomie radicale), la radiothérapie demeure le meilleur traitement du cancer prostatique.
Elle se réfère à l’irradiation de l’organe sujette au cancer, grâce à des rayons de très haute énergie puisant sa source à l’extérieur du corps, c’est la radiothérapie externe. La radiothérapie interne (également appelée curiethérapie ou brachythérapie) quant à elle, utilise des rayons produits par des implants radioactifs. Dans tous les cas, la radiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses en tâchant de ne pas trop endommager les tissus sains. Toutefois, elle n’en reste pas moins un traitement de cancer à haut-risque.
Tous les moyens de traitements du cancer peuvent provoquer des effets secondaires chez les patients. Dans le cas de cancer prostatique, la radiographie peut causer des retentissements physiques et/ou psychologiques sur la vie intime et sexuelle du patient. Entre 30 et 50 % des hommes atteints de cancer de la prostate présentent des troubles de la vie sexuelle durant les premières années qui suivent le traitement par radiothérapie.
Ces effets secondaires dépendent entièrement de la radiosensibilité des individus, de leur état de santé général et de l’étendue de la zone traitée. On cite entre autres les troubles urinaires à l’exemple de l’incontinence urinaire. L’effet secondaire du traitement de cancer le plus fréquent demeure les troubles de l’érection, voire une disparition complète de la fonction érectile, à la suite de l’irradiation prostatique, plus ou moins associée à un traitement hormonal. À noter que l’hormonothérapie peut-être à l’origine de la perte de désir sexuel.
La fonction érectile reste impactée par de nombreux éléments en partie psychologiques, le patient suivant des traitements de radiothérapie étant souvent angoissé à l’idée de ne pas récupérer ses pleines fonctions sexuelles affectant son psychique. Les marqueurs de fonctionnement de la prostate comme les marqueurs sanguins (mesure du taux des PSA) ne permettant pas de prédire si le patient pourra récupérer la totalité de sa fonction érectile.
La survenue des nouveaux appareils a complètement bouleversé les résultats d’une radiothérapie. Désormais, il est possible d’établir un traitement localisé avec des champs d’irradiation très précis. Les rayons seront focalisés sur les zones à traiter sans porter atteinte aux tissus avoisinants, ce qui garantit un faible risque. Les effets indésirables seront donc minimisés, c’est-à-dire qu’il y aura moins de dysfonctionnements, moins de lésions au niveau du rectum ou de la vessie et surtout moins d’atteintes des nerfs érectiles.
Par ailleurs, la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) nécessite moins de séances, soit environ 5 séances pour avoir un bon résultat contre 40 et 50 fois étalé sur 2 mois avec la radiothérapie classique. En termes d’efficacité, la radiothérapie SBRT est fiable à 98,6 %, si l’on en croit le résultat d’études menées à l’université du Texas Southwestern (États-Unis) sur 91 patients souffrant d’un cancer de la prostate au stade I ou II.
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